Au cours des dernières décennies, la recherche sur l’aristocratie romaine s’est diversifiée en s’ouvrant, au-delà des aspects politiques et prosopographiques bien défrichés, à de nouvelles problématiques telles que la communication des élites, la sémiologie du pouvoir ou encore l'influence de l'espace sur les pratiques politiques. Le travail d'Ilse Hilbold s’insère dans ces nouvelles approches et y apporte une importante innovation: si l’espace de la vie aristocratique a longtemps été conçu de façon dichotomique entre urbs et rus, entre domus et uilla, l'autrice démontre la pertinence d’un troisième lieu trop longtemps négligé par la recherche, les horti résidentiels de Rome. L’étude des jardins en tant que résidences aristocratiques, situées dans des espaces verdoyants en dehors de la ville et en même temps très proches, permet de substituer à la dichotomie domus-uilla le triptyque domus-horti-uilla, de découvrir un cadre peu connu de l’action politique, ainsi que les conditions et potentialités des interactions spécifiques à ce troisième lieu de résidence. L’étude des horti s’appuie essentiellement sur une analyse systématique de l’ensemble des sources littéraires, tout en considérant scrupuleusement les données archéologiques lorsqu'elles sont conservées et disponibles.
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