Burghardt / Lutherischer Weltbund | Libres par la grâce de Dieu | E-Book | sack.de
E-Book

E-Book, Französisch, 344 Seiten, Format (B × H): 135 mm x 190 mm

Burghardt / Lutherischer Weltbund Libres par la grâce de Dieu

2017 – 500 ans de réforme
1. Auflage 2017
ISBN: 978-3-374-04501-3
Verlag: Evangelische Verlagsanstalt
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark

2017 – 500 ans de réforme

E-Book, Französisch, 344 Seiten, Format (B × H): 135 mm x 190 mm

ISBN: 978-3-374-04501-3
Verlag: Evangelische Verlagsanstalt
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark



Dans ces quatre livrets, des théologiens et des théologiennes du monde entier ont réfléchi sur le thème principal et sur les trois sous-thèmes (Libres par la grâce de Dieu : Le salut n’est pas à vendre ; Les êtres humains ne sont pas à vendre ; La création n’est pas à vendre) de la commémoration du 500e anniversaire de la Réformation par la Fédération luthérienne mondiale.
Cette collection d’essais propose une intense réflexion sur des questions cruciales et des défis quotidiens auxquels font face les membres de la Communion luthérienne mondiale, dans leurs divers contextes. Le concept théologique de la justification par la grâce de Dieu et ses conséquences sur les différents aspects de la vie, forme le premier principe directeur de ces essais, chacun étant accompagné par trois questions qui ouvrent vers une réflexion contextuelle sur le sujet.

Burghardt / Lutherischer Weltbund Libres par la grâce de Dieu jetzt bestellen!

Autoren/Hrsg.


Weitere Infos & Material


INTRODUCTION
Anne Burghardt « Libres par la grâce de Dieu » : le thème principal choisi pour la commémoration du 500e anniversaire de la Réforme est étroitement lié à la doctrine de la justification par la foi. Dans la tradition luthérienne, cette doctrine a aussi été désignée comme « l’article sur lequel repose l’Église et sans lequel elle s’écroule » (articulus stantis et cadentis ecclesiae). La notion centrale de cette doctrine, à savoir qu’en Christ la grâce de Dieu nous est donnée comme un don gratuit et inconditionnel, appelle une réponse de gratitude, qui s’exprime dans un engagement d’amour et de compassion avec les êtres humains et l’ensemble de la création. Cette compréhension est aussi pertinente aujourd’hui qu’à l’époque de Luther, et elle a toujours des répercussions sur la théologie, dans chacun de ses aspects. À partir de différentes perspectives, les essais de ce recueil explorent en quoi cette notion de la Réforme est toujours d’actualité et quelle est son influence. « Un chrétien est libre seigneur de toute chose, et il n’est soumis à personne »2. C’est la première affirmation de Luther. Celui qui a Dieu pour seigneur ne peut servir d’autres seigneurs (cf. Mt 6,24). Le service rendu à Dieu nous délivre du service à rendre aux humains. Dès qu’on s’en remet dans la foi à la grâce de Dieu, toutes les contraintes disparaissent. Cependant, cette liberté pourrait être profondément incomprise comme étant arbitraire. C’est pourquoi Luther ajoute : « Un chrétien est un serf corvéable en toute chose et il est soumis à tout le monde »3. Sans la diaconie, la foi devient fausse, toute foi « chrétienne » se réalisant dans l’amour (cf. Ga 5,6). Voilà sa deuxième affirmation. Les deux affirmations vont de pair. La liberté s’autodétruit si elle n’est pas en mesure d’assumer des obligations. Mais surtout, l’amour est trahi. L’amour est avant tout le « service rendu au prochain ». Sans la diaconie, la foi devient artificielle, car il ne saurait être de foi « chrétienne » qui ne se concrétise par des actes d’amour (cf. Ga 5,6).4 La redécouverte du message libérateur de l’Évangile, qu’a faite Luther à travers son étude approfondie des Écritures Saintes, était au cœur de la Réforme. Ce puissant message de libération doit être entendu de nouveau à différentes époques et dans différentes réalités. Dans son essai, Hans-Peter Grosshans, membre du réseau d’herméneutique de la FLM, souligne la diversité de la vie humaine et le fait que, par l’entremise des Saintes Écritures, Dieu parle aux vies concrètes des individus et des sociétés. L’écoute de la Parole de Dieu n’est donc pas réalisée par obéissance à un quelconque système impérial qui veut taire toute individualité, mais par une louange de la grâce de Dieu, variée en ses effets (cf. 1 P 4,10), qui s’exprime dans les vies riches et plurielles des chrétien-ne-s et des Églises, dans « la liberté et […] la gloire des enfants de Dieu » (Rm 8,21).5 L’importance de l’écoute et de la compréhension de la Parole de Dieu a souvent été soulignée depuis les débuts de la Réforme, ce qui a donné naissance à de nombreuses traductions de la Bible, qui ont souvent influencé le développement de certaines langues nationales. La compréhension du sens véritable d’un texte est liée de très près à la clef herméneutique utilisée. Elzbieta Byrtek décrit l’importance de l’éducation dans les Églises luthériennes à travers les siècles. Cette importance de la formation trouve son origine dans le désir de mieux comprendre les Écritures. Une étude active des Écritures suppose de poser des questions, d’écouter différentes « lectures » et d’exprimer ses préoccupations et ses doutes. La foi qui n’a pas peur de poser des questions, de chercher des réponses et de maintenir le dialogue avec ceux qui ne partagent pas la même opinion est une foi vivante, une foi à même de survivre dans notre monde actuel, multilatéral et complexe, où les « bonnes » réponses données par des autorités extérieures ne répondent pas forcément aux attentes des gens, mais où les chrétien-ne-s, libérée-s par la grâce de Dieu, ont la responsabilité de parler de cette grâce aux autres et doivent être capables de s’investir dans des discussions difficiles.6 La Réforme a précipité un regard nouveau sur le rôle de l’Église dans la société. Luther valorisait le travail de tous les jours, à l’intérieur comme à l’extérieur de la maison. Le travail quotidien doit donc être considéré comme une partie essentielle du service envers Dieu et le prochain. Cette perception a posé des bases fructueuses pour les notions ultérieures de la citoyenneté active. Dans son article sur l’appel de l’Église dans la société, Kjell Nordstokke souligne que, selon Luther, Dieu a appelé l’Église à être une « parole vivante » dans le monde. L’appel à être « une parole vivante » est une exhortation à la citoyenneté active. Luther a radicalement changé la compréhension de la vocation chrétienne : l’accent n’est plus sur la vie interne de l’Église, mais sur le service dans le monde. Il s’agit donc d’être des citoyen-ne-s chrétien-ne-s qui aiment et qui prennent soin de leur prochain.7 Prenant la Norvège pour exemple, Norstokke identifie quatre domaines d’action pour la diaconie : l’amour du prochain, la création de communautés inclusives, le soin de la création et la lutte pour la justice. C’est avec la libération de la servitude du péché que commence notre lutte pour la justice : nous sommes libres ; nous sommes pardonné-e-s ; nous sommes les réceptacles de la grâce de Dieu. Nous sommes libres de changer et de changer le monde. Le christianisme a souvent été un vecteur de changement qui a permis de réformer des pratiques « traditionnelles »8. « Libéré-e-s par l’amour de Dieu pour changer le monde » : c’est la devise du Réseau mondial des jeunes réformatrices et réformateurs de la FLM, qui fut organisé dans le cadre de la commémoration du 500e anniversaire de la Réforme. Inspirée par cette devise, Monica Villarreal reprend la question de la puissance libératrice de la foi, du point de vue des jeunes. Être libéré-e par Dieu : la question qui se pose ici, c’est de quoi sommesnous libéré-e-s, et pour quoi ? Villarreal cite Carolina Huth, une Argentine membre du groupe de pilotage du Réseau mondial des jeunes réformatrices et réformateurs, qui exprime l’idée d’une Réforme continue, en expliquant comment sa foi l’a libérée pour la création de nouveaux espaces : En tant que luthérien-ne-s, nous croyons que, bien que les traditions ne soient pas nécessaires au salut, elles sont parfois bonnes pour l’ordre, la tranquillité et la pratique commune. Mais lorsque les traditions ne servent pas ce pour quoi elles sont faites, lorsque les individus se sentent mal à l’aise, que l’Église n’est plus accueillante et que le message de Dieu ne touche plus personne, alors on doit peut-être réaménager les bancs de l’Église.9 Dans ce livre, la voix œcuménique revient à Timothy J. Harris qui souligne dans son article la découverte à la fois profondément personnelle et universelle que Martin Luther fit de la grâce. Cette redécouverte : n’a pas seulement répondu à son besoin d’assurance personnelle face à son angoisse spirituelle, mais a aussi déclenché un mouvement de réforme continue, qui doit toujours être façonné et nous conduire à une appréciation plus profonde du message merveilleux de l’Évangile de grâce et de paix.10 Cette redécouverte de la grandeur de l’Évangile nous rappelle néanmoins notre compréhension limitée de l’Évangile alors que des œillères culturelles tendent parfois à le rendre plus petit. « L’Évangile dépasse toute culture et aucune ethnie, nation ou culture ne peut prétendre exprimer l’Évangile mieux que les autres »11. Dans l’esprit d’une réforme continue se trouve toujours le besoin de « traduire » l’Évangile « dans les contextes nombreux et variés où il s’exprime, se proclame et se vit, et qui font aussi partie de la vie humaine »12, gardant ainsi à l’esprit nos propres limites dans la compréhension de l’Évangile. Le texte de cette étude biblique ne dit pas « Venez, afin d’être comptabilisés ou inscrits, ou pour que l’on mène des recherches afin de comprendre pourquoi vous êtes assoiffé-e-s ». Le texte dit simplement : « Venez, et buvez ». Et nous avons besoin de cette invitation en ce temps de besoin. C’est maintenant, avant de mourir, que les nécessiteuses et les nécessiteux ont besoin d’aide. C’est maintenant, en cet instant, que votre vie se passe. Peu importent alors les budgets et l’argent, venez, mangez et buvez, pour que vous viviez.13 LES TROIS SOUS-THÈMES :
LE SALUT N’EST PAS À VENDRE,
LES ÊTRES HUMAINS NE SONT PAS À VENDRE,
LA...



Ihre Fragen, Wünsche oder Anmerkungen
Vorname*
Nachname*
Ihre E-Mail-Adresse*
Kundennr.
Ihre Nachricht*
Lediglich mit * gekennzeichnete Felder sind Pflichtfelder.
Wenn Sie die im Kontaktformular eingegebenen Daten durch Klick auf den nachfolgenden Button übersenden, erklären Sie sich damit einverstanden, dass wir Ihr Angaben für die Beantwortung Ihrer Anfrage verwenden. Selbstverständlich werden Ihre Daten vertraulich behandelt und nicht an Dritte weitergegeben. Sie können der Verwendung Ihrer Daten jederzeit widersprechen. Das Datenhandling bei Sack Fachmedien erklären wir Ihnen in unserer Datenschutzerklärung.