La vocation initiale de la voie processionnelle est de matérialiser le cheminement et les pauses de la barque du dieu lors de certaines liturgies; ainsi prolongation du domaine divin, elle peut être constituée d'une série d'éléments spécifiques relatifs au parcours de la divinité (revêtement du sol, statuaire - sphinx -, végétation, murs de clôture) ou à ses étapes (aménagements ponctuels au sol, tribunes, etc.). Les spécificités du calendrier férial des divinités thébaines, dont, principalement, celui d'Amon de Karnak, font des voies processionnelles de Thèbes un champ d'études d'une richesse sans précédent, et ce du Moyen Empire à l'époque gréco-romaine incluse. Ces voies, englobant le parvis du temple, ne sont pas strictement cantonnées à leur rôle liturgique; d'autres activités s'y déroulent qui entraînent des aménagements complémentaires, concernant soit la vie culturelle quotidienne du temple (cultes populaires, activités oraculaires, magie, 'petits métiers', etc.), soit les expressions du pouvoir politique, de l'autorité de l'État et d'une certaine réalité économique et sociale (affichage de décrets, nomination de membres du clergé, activités judiciaires et application des peines - telles les exécutions capitales - étalonnage et taxes des marchés, asyle, banquets de confréries, lieu de serments, etc.). La documentation rassemblée abordant ces multiples aspects fonctionnels des voies processionnelles thébaines est présentée suivant une approche spécifiquement archéologique, étayée par les sources iconographiques et textuelles.
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